Lors de la rénovation d’une salle de bain, on se concentre généralement sur les sanitaires et les revêtements, voire sur le chauffage. Pourtant, il arrive très souvent qu’en tentant de déposer l’un de ces éléments on empiète sur une rénovation de plus grande ampleur. En effet, retirer des carreaux ou tout autre matériau collé à son support implique très souvent de changer également le support. On aboutit très souvent à la nécessité de réaliser un nouveau parement et donc pourquoi ne pas faire l’effort et rénover également l’isolation ? Si votre pièce d’eau est trop humide, froide et présente beaucoup de condensation, il faudra certainement considérer l’isolation. Nous vous proposons donc quelques astuces pour réaliser l’isolation d’une salle de bain.
Isolation d’une salle de bain : Les enjeux
Les enjeux de l’isolation d’une salle de bain sont énormes. En effet la salle de bain est une pièce qui doit être chaude très rapidement, qui ne doit pas souffrir de courants d’air et qui doit éviter toute condensation. En parallèle la salle de bain doit pouvoir supporter de grandes variations de température et d’humidité, doit être ventilée et doit offrir la meilleure esthétique possible.
Autant dire que les enjeux sont serrés et que le cahier des charges de l’isolation est très important.
L’isolation d’une salle de bain doit être respirante sans créer de courants d’air, doit résister à l’humidité et doit logiquement remplir son rôle de maintien de la chaleur.
Il est donc de bon ton de rénover l’isolation de sa salle de bain tous les 25 à 30 ans à l’aide de matériaux modernes qui permettront de s’aligner sur les dernières normes en vigueur sans pour autant casser son compte en banque.
Quels matériaux choisir pour l’isolation d’une salle de bain ?
Afin de respecter le cahier des charges très exigeant de l’isolation d’une salle de bain, il est impératif de choisir les bons matériaux, tant au niveau de l’isolation que du parement qui viendra dissimuler cette dernière.
Nous recommandons toujours d’utiliser les matériaux les plus naturels possible si vous avez le budget nécessaire, sinon il faudra vous orienter vers des matériaux synthétiques plus accessibles, mais moins respectueux de l’environnement.
Les isolants : Le nerf de l’isolation
L’isolant est bien entendu le matériau principal de cette partie de votre rénovation. Il devra donc afficher d’excellentes performances thermiques, résister à l’humidité, respirer et rentrer dans votre budget.
Les matériaux naturels de prédilection sont la fibre de bois et le liège qui présentent d’excellentes performances techniques, résistent à l’humidité, ne se tassent pas et sont suffisamment respirants.
Pour aller au plus économique, on pourra utiliser du polystyrène extrudé qui est très performant, très bon marché et élaboré pour être utilisé en salle de bain. Cet isolant est d’ailleurs très recommandé pour isoler le sol de la salle de bain, si besoin est.
Les laines minérales peuvent également être utilisées si leur installation est réalisée au pied de la lettre.
N’importe quel isolant que vous choisissiez devra être doublé, côté chaud, d’un film pare-vapeur qui devra lui-même être monté de la manière la plus étanche possible à l’aide du ruban adhésif approprié.
Le parement à adapter à la salle de bain
On utilise avantageusement des plaques de plâtre comme doublage. Il faudra donc privilégier du placo hydro (vert ou bleu) pour terminer l’isolation de votre salle de bain. Ce type de placo résiste en effet plus longtemps à l’humidité que le placo normal. Notez que ce placo n’est en aucun cas étanche, il résiste simplement plus longtemps à l’humidité.
Dans certains cas et si votre budget vous le permet, il est possible d’utiliser un matériau plus moderne et beaucoup plus technique comme le Wedi, une sorte de polystyrène armé d’un treillis pouvant recevoir directement un carrelage.
Le matériau du parement devra être choisi avec minutie, car il constituera le premier rempart contre l’humidité et les fluctuations de température. On préconise généralement un carrelage ou une peinture spéciale pièce d’eau, de manière à protéger le plus possible de placo ou le matériau constituant le doublage.
En cas de chauffage au sol, quelle isolation pour une salle de bain ?
Les particuliers rénovant leur salle de bain désirent le plus souvent installer un chauffage au sol. Ce dernier est très avantageux : il ne prend aucune place sur les petites salles de bains modernes, il ne demande en général aucune plomberie d’envergure et présente un coût très abordable. Il peut être électrique ou hydraulique, relié à une chaudière gaz ou à une pompe à chaleur air-eau, par exemple.
Lors de la réalisation de l’isolation d’une salle de bain, il faudra prendre ce paramètre en compte. En effet dans le cas d’un chauffage au sol, il est impératif d’isoler la dalle présente sous le chauffage, de manière à éviter les déperditions de chaleur.
On utilise généralement un isolant polystyrène élaboré spécialement pour isoler le chauffage au sol. Ce matériau présente les conditions techniques suffisantes et possède un dessin permettant de fixer très facilement le chauffage au sol.
La ventilation : A ne pas négliger lors de l’isolation d’une salle de bain
Le dernier aspect de l’isolation d’une salle de bain est la ventilation. Cette dernière doit faire l’objet d’une attention toute particulière, car une salle de bain très bien isolée peut s’avérer trop étanche. Il en résulte parfois une humidité trop élevée qui peut devenir un vrai problème.
Pour résoudre tout problème d’humidité, il est impératif de raccorder sa salle de bain à un système de VMC. Si votre maison est déjà pourvue d’une VMC, le raccordement ne sera pas problématique. En revanche si votre maison est très ancienne et qu’elle ne possède pas de VMC, il faudra obligatoirement installer un extracteur d’humidité qui soufflera l’air trop humide hors de la salle de bain (vers l’extérieur).
Nous recommandons toujours un extracteur d’humidité performant, équipé d’un détecteur d’humidité et pouvant ainsi se mettre en route automatiquement lorsque le taux d’humidité est trop élevé.