Chaudière neuve : Le guide 2025 complet

La chaudière est le moyen de chauffage et de production d‘eau chaude sanitaire préféré des Français depuis des décennies. Tous les modèles, à l’exception des appareils 100% électriques, brûlent un combustible dans leur corps de chauffe et rejettent ainsi des gaz de combustion par un conduit adapté à cet effet.

Pour résumer votre projet de chaudière :

Selon une étude récente du Service des Données et Études Statistiques (SDES), le mode de chauffage le plus représenté chez les Français en 2024 reste toujours la chaudière. On pourrait imaginer que les pompes à chaleur prédominent, mais elles sont encore très loin d’équiper les logements anciens.

Prix abordable, facilité d’utilisation, excellente durabilité, les chaudières classiques (principalement les modèles gaz) séduisent toujours les Français et restent ainsi un système de chauffage que vous devez considérer pour votre projet.

Les chaudières auxquelles vous avez accès pour un chauffage individuel sont principalement des modèles à combustible :

Ces chaudières brûlent un combustible afin d’échauffer l’eau des émetteurs hydrauliques et l’eau chaude sanitaires (ECS). Notez que si le système de chauffage est presque systématiquement le même, la disponibilité de l’ECS peut :

On trouve également toujours des chaudières électriques dont la pertinence doit être évaluée au cas par cas par un chauffagiste.

Si vous pouvez choisir entre une chaudière gaz, une chaudière biomasse (bois et granulés) et une chaudière électrique sachez que chaque énergie se décline en plusieurs variantes qui permettent de réaliser de meilleures économies ou de répondre à des situations spécifiques. Par exemple, les chaudières à condensation sont largement recommandées pour toutes les chaudières brûlant du combustible.

Notez que les chaudières au gaz sont toujours autorisées en rénovation et en installation hybride pour les logements neufs. Les maisons en construction ne peuvent donc plus être équipées d’une chaudière gaz non hybride, même à condensation THPE.

Les chaudières au gaz de ville (réseau gazier méthane) constituent le mode de chauffage le plus populaire. Elles interviennent tant pour le chauffage des pavillons que des appartements et peuvent assurer un fonctionnement simple (chauffage uniquement) ou mixte (production d’eau chaude).

Les chaudières gaz peuvent être murales (accrochées au mur) ou posées au sol, un choix effectué par le chauffagiste en fonction des spécificités du chantier.

On distingue plusieurs types de chaudières au gaz :

Les chaudières gaz restent un mode de chauffage performant et économique, notamment en France où le prix du gaz est bien contenu par les pouvoirs publics.

En revanche, les chaudières gaz seront progressivement retirées du marché dans les 5 à 10 ans qui viennent, car elles contribuent pour une part importante de l’empreinte carbone de la France.

Puisque les chaudières gaz à condensation sont les modèles de chaudière les plus fréquemment installés, il convient de mieux les détailler.

On qualifie de chaudière à condensation toute chaudière utilisant la chaleur des fumées de combustion afin d’échauffer brutalement le retour d’eau des radiateurs, transformant ainsi une partie de la vapeur d’eau des fumées de combustion en condensat (eau). Une condensation est un phénomène exothermique, c’est-à-dire qu’il produit de la chaleur naturellement. Ce système permet ainsi de récupérer de l’énergie présente dans les fumées de combustion et donc d’améliorer le rendement de la chaudière.

Les chaudières gaz à condensation sont les plus populaires car elles associent un haut rendement d’environ 110%, avec un prix d’installation très abordable et un coût de fonctionnement pour l’instant peu onéreux.

Notez que les chaudières à condensation n’ont un rendement élevé que si la température de retour des radiateurs est basse, de préférence sous 45°C. Si les radiateurs classiques sont souvent compatibles avec un fonctionnement en moyenne température, des émetteurs à forte surface d’échange ou des planchers chauffants hydrauliques sont parfois nécessaires.

Les chaudières électriques sont un mode de chauffage sans combustible. Ces appareils utilisent l’électricité pour échauffer l’eau de chauffage et l’ECS.

Si une chaudière électrique peut remplacer un système gaz existant avec très peu de modifications, cette solution reste peu envisagée par les particuliers, car les chaudières électriques sont énergivores et peu économes à l’utilisation.

En revanche, une chaudière électrique présente les avantages de nécessiter que très peu d’entretien, d’être simple à réparer et d’offrir une chauffe rapide.

On recommande généralement les chaudières électriques soit pour des situations temporaires, soit pour de petits logements (ou des logements de vacances), soit en complément à un système de chauffage biomasse.

Notez que si les chaudières électriques fonctionnent avec de l’électricité comme les pompes à chaleur, elles ne produisent qu’un 1w de chaleur pour tout watt d’électricité consommé, alors que les PAC produisent entre 3,5w et 5w de chaleur pour tout watt électrique utilisé. L’électricité étant actuellement l’énergie la plus onéreuse en France, ce ratio de performance pousse souvent les particuliers vers les chaudières gaz ou les pompes à chaleur, quitte à prendre en charge une installation plus onéreuse.

Les chaudières au fioul, ou mazout, étaient monnaie courante avant les années 2000 en raison de leur fonctionnement particulièrement durable, de leur facilité d’entretien et de leur combustible très bon marché.

Il s’avère que les chaudières au fioul sont également très nocives pour l’environnement et ont un coût d’utilisation qui a presque triplé depuis 2000.

Ces chaudières ne représentent plus un investissement rentable et ne sont d’ailleurs tout simplement plus en vente. Le gouvernement a interdit leur installation, même en rénovation, du fait de leurs fortes émissions de CO2, environ 14 fois plus qu’une PAC.

Si vous disposez d’une chaudière fioul qui doit être remplacée, sachez que les pouvoirs publics, s’ils vous interdisent de racheter une chaudière fioul, vous proposent de nombreuses aides pour changer d’énergie, par exemple une prime pour déposer une cuve à fioul.

Vous pouvez aisément remplacer une chaudière fioul par une autre chaudière à combustible, avec très peu de modification du système de chauffage, ou par une PAC air-eau qui peut généralement réutiliser les radiateurs en place .

Notez toutefois que si votre chaudière fioul est en panne vous pouvez en faire réaliser la réparation sans aucune entorse à la loi, dans la mesure où les pièces sont disponibles.

On qualifie de chaudière à biomasse toute chaudière utilisant des produits naturels (végétaux) pour sa combustion. Ainsi, les appareils biomasse peuvent être :

On considère techniquement que les chaudières à bois sont très peu polluantes, pourtant, elles rejettent du CO2 comme tout appareil à combustion. Il ne s’agit pas de greenwashing, mais de la réalité tenant compte du système forestier dans son ensemble.

On estime en effet que dans leur utilisation actuelle, les chaudières à biomasse rejettent moins de CO2 que ce que la croissance des arbres consomme. Les arbres cultivés afin de servir de combustible capturent donc plus de CO2 que ce que leur combustion émet. Cet équilibre reste toutefois très fragile et appelle des études plus poussées, notamment considérant une utilisation à grande échelle des appareils de chauffage à biomasse.

Les chaudières à bois sont les plus contraignants des appareils à biomasse car il faut les recharger manuellement. Elles sont toutefois particulièrement durables et offrent d’excellentes performances.

Les chaudières à granulés ou pellets bénéficient d’une possibilité d’automatisation par le biais d’un silo à combustible. Un espace de stockage important est nécessaire, mais permet de s’affranchir du remplissage quotidien.

Notez que les chaudières à biomasse, comme les modèles à gaz peuvent avoir un fonctionnement à condensation et peuvent aussi produire de l’eau chaude sanitaire.

Avant toute chose, sachez que les chaudières à combustibles nécessitent une évacuation des fumées aux normes. Il peut s’agir de deux méthodes :

Nous vous recommandons, même si vous bénéficiez d’un conduit d’évacuation des fumées, de faire installer une sortie ventouse, plus moderne, plus simple à entretenir et mieux sécurisée. Vérifiez ce que stipule le devis de votre chaudière à ce sujet.

L’installation d’une chaudière (sauf électrique) peut donc nécessiter le carottage d’un mur, une opération qui semble importante, mais qui s’avère en réalité très rapide et peu intrusive. La mise en place d’une chaudière utilisant un réseau de radiateurs existant prend peu de temps et ne nécessite en général presque aucune modification de la plomberie.

Les chauffagistes prennent désormais systématiquement la décision d’installer 3 organes de fonctionnement modernes :

Sachez que toute chaudière, même à bois peut bénéficier d’un fonctionnement multizone (de 2 à 5 zones de chauffe avec thermostats dédiés) et d’un fonctionnement intelligent avec un système connecté, soit de la même marque soit provenant d’une entreprise tierce. À ce sujet on peut nommer les thermostats connectés Nest et Netatmo qui s’avèrent tous deux très polyvalents.

Un entretien annuel est obligatoire pour toutes les chaudières à combustible et recommandé pour celles fonctionnant uniquement à l’électricité.

La maintenance d’une chaudière à combustible est une opération indispensable destinée à vérifier le fonctionnement sécurisé de l’appareil et l’absence d’émanations toxiques. L’entretien doit être effectué par un technicien certifié en suivant une liste de point de contrôle validée par les pouvoirs publics.

Pour votre chaudière à combustion vous pouvez choisir entre :

On remarque également que les chaudières à biomasse nécessitent un ramonage plus fréquent et plus approfondi que les versions gaz, en raison de fumées plus chargées de suie.

Le prix d’une chaudière peut varier de 1 650€ à 18 000€, selon le modèle souhaité, les chaudières à granulés et bois étant les plus onéreuses. Le coût d’une telle rénovation n’est pas négligeable, mais peut être sujet à des aides financières des pouvoirs publics. 

Aussi, avant de vous décider pour un modèle en particulier, prenez le temps de vous renseigner sur les aides qui pourront aider le financement de votre projet.

Les chaudières à gaz, même à condensation ou THPE, ne bénéficient plus des aides des pouvoirs publics. En revanche, vous pouvez profiter de subventions substantielles pour l’installation des chaudières à biomasse. Par exemple, l’initiative MaPrimeRénov’ pour permet de bénéficier de 2 000€ à 7 000€ selon votre niveau de revenu et du type d’alimentation de la chaudière.

Enfin, gardez à l’esprit que même si les chaudières THPE ne sont plus subventionnées, elles restent des équipements modernes et bien plus économiques que de nombreux autres modes de chauffage, dont les radiateurs électriques ou les chaudières électriques.