Excellente alternative pour remplacer une ancienne chaudière utilisant des énergies fossiles (au fioul ou au gaz notamment), la chaudière à granulés permet de réaliser à l’année jusqu’à 50% d’économies sur vos factures d’énergie. Ce niveau de rentabilité dépend néanmoins de la consommation annuelle de granulés de votre équipement qui peut être plus ou moins importante pour chauffer efficacement votre logement.
Quelle est la consommation annuelle d’une chaudière à granulés ? Quelles économies attendre par rapport aux autres modes de chauffage traditionnels comme notamment le chauffage électrique ? La chaudière à granulés est-elle une bonne solution par rapport aux caractéristiques de votre maison ? Tout ce qu’il faut savoir sur la consommation d’un poêle à granulés.
Quelle est la consommation d’une chaudière à granulés en fonction du type de logement et de la surface ?
Il est relativement difficile d’avancer un chiffre précis et générique concernant la consommation annuelle moyenne d’une chaudière à granulés. Celle-ci est en effet déterminée par différents paramètres aux premiers rangs desquels se situent notamment le type de logement et la surface habitable. Le type d’équipement, la qualité des granulés et la température souhaitée influent également sur la consommation.
En moyenne, on situe toutefois la consommation moyenne d’un équipement standard (puissance de 6 kW) à 1,4 kgs par heure. À raison d’une utilisation moyenne de 3 à 4 heures par jour en volume d’heures lissé sur l’année (le poêle à granulés n’est pas utilisé pendant au moins la moitié de l’année), on peut estimer entre 1,5 et 2 tonnes la consommation moyenne annuelle pour un logement moyen.
Afin d’obtenir un ordre d’idées, voici un tableau estimatif de la consommation annuelle moyenne de pellets selon la surface et les dépenses qui s’y rapportent (la tonne de granulés a doublé en une année du fait de l’inflation galopante passant de 350 € la tonne en 2021 contre environ 700 € la tonne en 2022) :
Surface du logement | Consommation pellet/tonne | Prix estimatif en euros |
---|---|---|
70 m² | 1,5 tonnes | 1050 € |
100 m² | 2 tonnes | 1400 € |
120 m² | 2,6 tonnes | 1820 € |
150 m² | 3,5 tonnes | 2450 € |
200 m² | 4 tonnes | 2800 € |
Ces chiffres restent des moyennes et peuvent varier à la hausse ou à la baisse selon le fournisseur, selon la quantité commandée ou encore selon le cours du marché qui évolue très vite ces derniers temps.
Quelles est la consommation électrique d’une chaudière à granulés
Une chaudière à granulés embarque différents composants électriques qui ont ainsi besoin d’électricité pour fonctionner. Parmi eux, on peut citer la turbine d’aspiration à granulés qui est largement le composant le plus énergivore (1 200 W en moyenne), un ventilateur de combustion, un moteur pour le système de ramonage, un moteur pour la vis infinie ou encore des platines de régulation électronique, ces derniers éléments étant les moins énergivores en consommation d’électricité.
La chaudière à granulés consomme principalement de l’électricité au moment de son allumage. Pour son fonctionnement courant, la consommation électrique est relativement faible voire très faible pour les modèles les plus performants. La consommation des différents composants électriques est la suivante :
- 1 200 W pour la turbine d’aspiration au démarrage pour seulement 5 minutes par jour ;
- 80 W pour le ventilateur à combustion qui s’enclenche plusieurs fois par jour ;
- 45 W pour le moteur du système de ramonage pour quelques minutes par jour ;
- 40 W pour le moteur de la vis du brûleur à chaque impulsion ;
- 30 W pour le ventilateur extracteur de fumées plusieurs fois par jour ;
- 5 W pour le moteur écluse coupe-feu pour seulement 2 minutes par jour ;
- 11 W par heure pour les platines de régulation.
Au total, la consommation électrique moyenne de tous ces éléments se chiffre alors à environ 1 500 W par jour d’utilisation soit 1,5 kW. Avec un prix du kW actuel fixé chez EDF à 0,17 €, on peut l’estimer à 0,25 € par jour d’utilisation. En supposant que la chaudière s’allume 2 fois par jour, on peut alors doubler ces chiffres, ce qui représente environ 0,50 € par jour d’utilisation. Pour une utilisation d’environ 120 jours par an, on peut donc estimer la consommation électrique d’une chaudière à granulés à à peine 60 € par an. C’est évidemment sans commune mesure avec la consommation annuelle d’appareils de chauffage électrique qui peut s’élever à plusieurs centaines d’euros voire même à bien plus de 1 000 euros pour certains foyers au vu des tarifs actuels.
Chaudière à granulés quelle consommation de pellets ?
En règle générale, la consommation en pellet d’une chaudière est évaluée à 1,4 kgs par heure. La consommation de pellets annuelle d’une chaudière peut alors se chiffrer autour 2 tonnes pour une utilisation de 3 ou 4 heures par jour. Ce chiffre varie toutefois sensiblement selon la puissance de l’appareil, le type de logement et le cours du marché.
Les dépenses en pellet d’une poêle à granulés en fonction de la puissance
La puissance de fonctionnement de l’appareil est un critère important à prendre en considération pour déterminer la consommation moyenne d’une chaudière à granulés. Elle est exprimée en kW. Cette consommation s’accroît à mesure que la puissance s’élève.
Voici un tableau récapitulatif de la consommation par heure selon les différentes puissances répertoriées sur la majorité des appareils à supposer que l’isolation du logement soit de bonne qualité :
Puissance en kW | Consommation de pellet en kg/h |
---|---|
1,2 | 0,28 kgs/h |
3,5 | 0,62 kgs/h |
6 | 1,41 kgs/h |
10,2 | 2,23 kgs/h |
Comme nous pouvons le voir, plus la puissance désirée est importante, plus élevée sera la consommation en pellet. Les chaudières à forte puissance sont notamment destinées aux grands espaces à chauffer, aux logements avec plusieurs pièces à chauffer ou encore si vous souhaitez également qu’elle produise de l’eau chaude sanitaire (ECS). Pour optimiser votre consommation, l’idéal est de privilégier une chaudière à pellets disposant d’un chargement automatique qui vous garantit un approvisionnement constant toute l’année sans que vous n’ayez à recharger l’appareil au compte-gouttes ou à fournir en sacs à intervalles réguliers.
Il vous faudra dans ce cas de figure prévoir de la place pour le silo de stockage qui est relativement volumineux et doit se trouver à l’abri de l’humidité. Celui-ci peut se trouver dans une pièce différente de la chaudière du moment que les conduits reliant les 2 appareils n’excèdent pas une distance supérieure à 20 mètres. Le rechargement s’effectue alors annuellement par l’intermédiaire d’un camion souffleur.
Bon à savoir :Pour votre approvisionnement en combustible, sachez que la quantité de pellets à prévoir pour une année se situe autour de 2 à 3 tonnes, ce qui équivaut à une consommation journalière moyenne lissée sur l’année d’environ 2 à 3 kgs. SI la chaudière est concrètement utilisée entre 6 et 8 heures par jour (voire plus) pendant les mois d’hiver (soit environ 100 à 120 jours par an), celle-ci est très peu utilisée le reste de l’année. Le rechargement du silo s’effectue annuellement, de préférence entre avril et septembre afin de bénéficier de prix préférentiels lorsque la demande est plus faible et la production plus importante.
La méthode de calcul pour connaître la quantité de combustible nécessitée
Pour connaître la quantité de pellets nécessaires à l’alimentation de votre chaudière, vous devez baser votre calcul sur différents éléments :
- La surface à chauffer, son emplacement et la répartition de la chaleur désirée entre les pièces ;
- La température désirée ;
- La qualité de l’isolation ;
- Le climat de la région ;
- La performance et la puissance de l’équipement de chauffage,
- Le nombre d’occupants de la maison.
Pour dimensionner correctement le type d’équipement à installer et a fortiori la quantité de combustible à prévoir, il est recommandé de procéder à une étude thermique réalisée par un expert chauffagiste. Ce dernier sera en mesure de vous donner une estimation annuelle de votre consommation en kW par an et ainsi de déterminer votre potentielle consommation de pellets annuelle.
L’évolution du prix des granulés de bois depuis 2015
Les pellets sont fabriqués principalement à partir de sciure de bois compressé. Cette matière première se fait de plus en plus rare ces dernières années et les industriels ont de plus en plus de mal à honorer une demande qui se veut, elle, croissante. Bien qu’il soit possible de se procurer différents types de granulés sur le marché (grâce notamment au broyage de troncs d’arbre écorcés), son prix fait face à hausse ininterrompue ces dernières années du fait de nombreux paramètres :
- L’augmentation de la demande sous l’impulsion notamment des pouvoirs publics incitant les particuliers à se tourner vers les énergies renouvelables et les chauffages utilisant la biomasse ;
- La fin programmée du chauffage au fioul et au gaz en construction et en rénovation ;
- La hausse des coûts de production et des matières premières qui s’inscrit dans un contexte de hausse généralisée des prix de l’énergie et d’importantes incertitudes géopolitiques ;
- L’augmentation du coût du transport et de la livraison qui y est subséquente ;
- Le coût de l’ensachage ;
- L’augmentation des taxes avec une TVA passée de 7 à 10 % ;
- Les effets toujours présents de la crise sanitaire ayant entraîné des ruptures dans la chaîne d’approvisionnement ;
- le phénomène de surstockage causé par des particuliers s’approvisionnant en masse par crainte d’une nouvelle flambée des prix à venir ;
- Enfin des annonces frauduleuses de sociétés se présentant comme vendeuses de pellets qui ont artificiellement fait grimper les prix affichés et ont donc provoqué un alignement des tarifs à la hausse.
Pour rendre compte de cette évolution régulière sur les dernières années, voici un tableau récapitulant l’évolution du prix moyen de pellets pour un sac de 15 kgs depuis 2015 :
Année | Prix moyen d’un sac de pellets de 15 kgs en euro |
---|---|
2015 | 4,90 € |
2016 | 5,99 € |
2017 | 6,10 € |
2018 | 4,80 € |
2019 | 5,00 € |
2020 | 6,20 € |
2021 | 6,50 € |
2022 | 9,50 € |
Le chauffage à granulés, s’il reste moins cher que les énergies fossiles et que l’électricité est de moins en moins bon marché au fil des années et son approvisionnement s’avère de plus en plus aléatoire. Il reste malgré tout, pour le moment, un investissement rentable à terme et surtout une solution de chauffage propre et d’avenir.
La chaudière à granulés est-elle rentable ?
En dépit des évolutions récentes sur la fourniture de pellets, la chaudière à granulés reste malgré tout un investissement rentable. Ses rendements sont en effet évalués entre 80 et 95%, voire jusqu’à 100% pour les appareils les plus performants. On considère généralement qu’une chaudière à granulés peut vous permettre de réaliser en moyenne près de 30% d’économies d’énergie sur vos factures de chauffage chaque année. De plus, une chaudière à granulés de bois utilise des énergies renouvelables et est même moins polluante comparée à celles qui utilisent le bois bûche.
Voici un tableau comparatif du coût annuel pour chacun des modes de chauffage existants au 1er janvier 2023 en se basant sur une consommation de 10 000 kWh, ce qui représente la consommation moyenne pour une maison de 100 m² :
Mode de chauffage | Prix du kW/h en euros | Budget annuel en euros |
---|---|---|
Panneaux solaires | 0 € | 0 € |
Bois déchiqueté | 0,42 € | 420 € |
Bois bûches | 0,71 € | 715 € |
Pellets en vrac | 0,14 € | 1 280 € |
Pellets en sacs | 0,15 € | 1 458 € |
Gaz propane | 1,29 € | 1 295 € |
Gaz naturel | 1,12 € | 1 159 € |
Fioul domestique | 1,67 € | 1 604 € |
Électricité | 1,87 € | 1 876 € |
Si elle constitue un investissement important au moment de l’achat (environ 13 000 euros en moyenne), la chaudière à granulés permet de réaliser chaque année de substantielles économies par rapport aux modes de chauffage traditionnels avec par exemple environ 600 euros économisés annuellement par rapport au chauffage électrique (pour un achat en vrac) et plus de 300 euros par an par rapport au fioul, le tout avec une empreinte carbone largement réduite. La chaudière à granulés coûte sensiblement autant qu’une chaudière au gaz à l’année mais permet de se départir du risque de coupures liées à cette énergie fossile dont l’approvisionnement est un sujet géopolitique particulièrement sensible.
L’installation d’une chaudière à granulés est de plus éligible aux diverses aides octroyées par les pouvoirs publics pour des travaux de rénovation énergétique et le remplacement d’anciens équipements par de nouveaux appareils plus respectueux de l’environnement. Ces subventions offrent ainsi la possibilité de réduire le coût de l’équipement, parfois même jusqu’à 50 % pour les ménages les plus modestes, ce qui permet d’amortir plus rapidement l’investissement.
Quelques astuces pour réduire votre consommation de pellets
Pour limiter encore davantage votre consommation de combustibles et donc vos factures d’énergie, il existe quelques astuces pratiques que vous pouvez mettre en œuvre relativement facilement :
- Commencez en premier lieu par acheter vos pellets à l’arrivée du printemps lorsque la demande est plus faible et que les producteurs ont remis à niveau leurs stocks.
- Rationaliser également l’achat en grande quantité pour bénéficier de tarifs dégressifs et remplacez si vous le pouvez l’achat en sac de pellets par l’installation d’un silo vous permettant de jouer sur l’effet volume pour réduire votre prix d’achat.
- Évitez également d’attendre que la chaudière ne s’encrasse avant de l’entretenir. Il est en effet recommandé d’entreprendre des travaux de ramonage au moins une fois par an. Cela vous évitera de consommer davantage de pellets et vous permettra d’optimiser la performance de l’appareil de chauffage.
- Enfin, n’hésitez pas à solliciter les différents dispositifs d’aide au financement qui peuvent prendre différentes formes (aides directes, crédits d’impôts, subventions, exonérations, taux de TVA préférentiel) et provenir de différents acteurs (Anah, pouvoirs publics, entreprises privées avec les CEE, collectivités locales). Certaines d’entre elles sont en effet cumulables et peuvent réduire considérablement le coût de l’acquisition.