La chambre est une pièce qui a un rôle spécial dans la maison. On s’y relaxe, on s’y prépare et bien souvent on y désire du calme et de l’intimité. Pourtant, de très nombreux particuliers se plaignent de nuisances sonores lorsqu’ils rejoignent leur chambre. Le TER de 23:15, le dernier album West Coast du voisin ou encore le système audio de la console de votre ado, les nuisances sont importantes. Surtout, elles ne sont pas toujours faciles à tempérer et l’impact psychologique peut mener à une perte de contrôle totale. Pour éviter le geste déplacé, nous vous proposons quelques conseils pour réaliser l’isolation phonique de votre chambre comme un pro.
Le bruit : La plaie moderne
65% des Français affirment être victimes de nuisances sonores dans leur logement. Pour 19% d’entre eux, le rythme est très fréquent et pour 4% les nuisances sont constantes.
Ces nuisances ont un impact énorme, comme le souligne le Conseil National du Bruit. Cet organisme met en perspective que les Franciliens perdent environ 7 mois de bonne santé à cause du bruit et que 31% des déménagements interviennent en raison des nuisances sonores.
Si ces chiffres vous parlent, sachez qu’il existe des solutions pour éviter de déménager ou de perdre la raison. Les rénovations sont possibles, à condition d’en avoir les moyens.
L’isolation phonique de la chambre : Urgence domestique
La chambre est sans doute la pièce où l’on ressent le plus les méfaits du bruit. C’est en effet une pièce où l’on désire avoir du calme, de la sérénité et un cocon bien douillet, ce que le bruit incessant des livreurs de pizza ne permet pas.
On conseille donc le plus souvent de mettre l’accent sur l’isolation phonique des chambres, tant pour celle des parents, que pour celle des enfants.
Le reste de la maison pourra être plus sujet au bruit, car l’activité y étant supérieure, les nuisances sont facilement couvertes.
Aussi si vous avez le budget nécessaire et que voter rénovation peut vous y amener, n’hésitez surtout pas à augmenter l’isolation phonique de votre chambre, votre futur n’en sera que plus serein.
Comment améliorer l’isolation phonique de sa chambre ?
Il n’existe pas de solution miracle et simple pour isoler une chambre des bruits extérieurs. Oubliez les boîtes à œufs et autres matelas plaqués sur les murs, ça ne fonctionne qu’à la télé.
Les solutions à mettre en œuvre sont relativement complexes, demandent une bonne dose de réflexion et surtout, amènent inévitablement à des travaux lourds. On attendra donc si possible le moment d’une rénovation d’envergure afin de rajouter le petit plus d’isolation phonique.
Les parois opaques et le sol : Idéal en rénovation
Vous pourrez très logiquement rajouter une isolation phonique aux murs de votre chambre. Les murs représentent le plus souvent la surface la plus importante de la structure d’une chambre, une surface que l’on peut isoler au mieux.
Pour y parvenir, il faudra déposer les parements et cloisons sèches de manière à retrouver la couche d’isolant d’origine. Cet isolant sera changé et son épaisseur également augmentée.
Si les nuisances sont vraiment très importantes, il est possible d’utiliser un isolant acoustique de haute qualité, comme celui que l’on trouve dans les studios d’enregistrement. Mais a ce moment-là, attention aux coûts et à la pose, car cet isolant n’est pas efficace thermiquement, il faut donc le doubler d’un autre isolant.
Les fenêtres, penser à la bonne isolation lors des travaux
Pour renforcer l’isolation phonique de sa chambre, remplacer les fenêtres est l’idéal.
Avant toute chose, sachez que le triple vitrage ne présente pas forcément une meilleure isolation acoustique que le double vitrage.
On conseille donc toujours de privilégier un double vitrage spécialement conçu pour faire barrière aux bruits extérieurs.
Ce double vitrage dispose de vitres d’épaisseurs différentes : 10mm à l’extérieur et 4mm à l’intérieur. Cette asymétrie permet de ralentir le son de manière très efficace. Le cas échéant on pourra opter pour du vitrage asymétrique feuilleté, qui est le top en matière d’isolation phonique : de 30 à 40dB en moins.
Le seul inconvénient est de devoir déposer les anciennes fenêtres, un travail dérangeant et coûteux.
Le toit : 30% des déperditions de chaleur, le bruit en prime
Si le toit est le point faible de l’isolation thermique, il ne présente pas forcément plus de problèmes acoustiques que les autres surfaces de la chambre.
Si vous êtes en pleine rénovation et que vous considérez le remplacement de l’isolation thermique du toit, il n’est cependant pas illogique de renforcer l’isolation acoustique. Dans le cas particulier d’un toit terrasse ces questions sont d’autant plus importantes que l’espace sera utilisé.
Il vous suffira alors de choisir un isolant dont les performances acoustiques sont meilleures. Le coût sera sans doute légèrement plus élevé, mais pas forcément dramatique au sein de votre rénovation.
Les portes : Un élément trop souvent négligé
Les portes modernes ne sont pas forcément des éléments de très grande qualité. On gagne en effet très souvent sur son budget rénovation ou construction en utilisant des portes intérieures bas de gamme.
Ces portes ne sont pas élaborées avec le souci de l’isolation. Les remplacer pourra dans certains cas renforcer l’isolation phonique de votre chambre. Ce sera par exemple idéal dans le cas d’une collocation.
On privilégie ainsi des portes présentant une certification d’isolation acoustique. Elles disposent généralement d’une structure avec isolant et lame d’air à l’intérieur de manière à freiner la propagation de sondes sonores.
L’isolation phonique de la chambre, ne pas oublier l’intimité
On l’oublie très souvent, certains bruits ne doivent également pas sortir de la chambre. L’intimité est l’un des éléments clés de la chambre et on devrait toujours y penser lors de travaux.
Aussi, si vous ne souffrez pas du bruit extérieur, vous pourrez toujours avoir l’utilité d’une meilleure isolation phonique de votre chambre. Les remèdes sont généralement les mêmes, avec un accent placé sur les parois opaques, les portes et également le sol.