La grande majorité des ménages font appel à des organismes bancaires et au crédit immobilier pour financer leur projet d’acquisition d’un logement ancien. Au moment de réaliser des travaux, certains continuent avec l’amélioration du bien en question et contractent à nouveau un prêt pour réaliser ces travaux. Quel type de prêt souscrire pour financer des travaux à la suite d’une acquisition immobilière ? Quels financements peuvent être obtenus pour faciliter la rénovation ? Voici tous les détails sur les différents choix de financement qui s’offrent à vous pour votre projet immobilier.
Les prêts pour financer l’acquisition immobilière
La première étape d’un projet d’acquisition immobilier est de définir le type de bien à acquérir. C’est à partir de là que vous pourrez commencer à chercher un financement qui permettra de couvrir toutes les dépenses, les charges ainsi que les frais liés à la transaction. Dans un premier temps, il convient de réunir tous les fonds propres dont vous disposez pour réduire le taux et alléger le montant à rembourser auprès de la banque. Disposer d’un apport personnel, d’une garantie et de revenus réguliers au moment de contracter un prêt auprès d’une banque maximise vos chances d’obtenir le montant souhaité.
Parmi les types de prêts octroyés par la banque pour ce type de projet, on retrouve le prêt immobilier amortissable. Le capital et les intérêts sont tous les deux intégrés à chaque mensualité pour amortir de façon constante le remboursement du capital obtenu. De nombreux établissements offrent également la possibilité de moduler votre prêt en fonction de vos besoins et de votre gestion de trésorerie. Les taux d’intérêts peuvent ainsi être fixes ou variables à chaque mensualité selon le contrat. Il est dans certains cas possibles d’intégrer un financement supplémentaire à ce prêt immobilier pour financer la réalisation des travaux. Les mensualités de remboursement sont alors composées à la fois du crédit immobilier et du prêt travaux. Pour estimer le montant pouvant être obtenu pour vos projets immobiliers, n’hésitez pas à effectuer une simulation de crédit.
D’autres types de prêts plus spécifiques sont également possibles comme le crédit relais qui se fait en cas de vente en cascade. Le prêt in fine sert lui principalement pour envisager un investissement locatif.
Les aides pour l’accession
Outre les différents prêts bancaires pouvant être obtenus pour faciliter l’accès à la propriété, d’autres aides à l’accession sont disponibles dans le cadre d’une acquisition immobilière. Il s’agit là encore d’aides indirectes visant à favoriser les conditions d’achat et non pas d’aides directes. Dans le meilleur des cas, les taux d’intérêt de votre prêt immobilier sont réduits à zéro. En premier lieu, le prêt à taux zéro (PTZ) vise à aider les ménages à obtenir un prêt immobilier sans intérêt pour une première acquisition d’une résidence principale. Les intérêts sont en effet financés par l’État.
À noter que le montant emprunté ne doit pas dépasser les 40 % du coût total du bien et la valeur peut varier en fonction de la zone d’habitation et du nombre de personnes qui doivent occuper le logement. Le PTZ permet également comme nous le verrons plus loin le financement d’un projet d’achat avec l’intégration de certains types de travaux de rénovation.
Toujours avec l’appui des pouvoirs publics, les organismes bancaires proposent le prêt Accession Sociale pour les ménages à revenus modestes qui veulent acquérir une maison pour leur résidence principale. Les ménages doivent être automatiquement bénéficiaires de l’APL. Après 6 ans, ils seront alors libres d’utiliser le bien pour une location ou une résidence secondaire. Là encore, le PAS peut également servir à financer certains travaux comme les travaux d’adaptation au handicap.
Enfin, pour accéder à un prêt sans condition de ressources pour les ménages avec des revenus un peu plus élevés, il existe le prêt conventionné par l’État. Ce dernier est cumulable avec d’autres types de crédit comme le PTZ ou le PAL. Il peut être sollicité pour l’achat d’un terrain, d’un bien neuf ou d’un bien ancien nécessitant des travaux d’amélioration.
Quel prêt pour financer vos travaux ?
La plupart des investissements dans l’ancien nécessite à un moment ou à un autre la réalisation de travaux pour moderniser ou remettre le bien aux normes. Même un investissement dans le neuf nécessite parfois d’effectuer des travaux selon les besoins des propriétaires. Tout comme pour l’acquisition de la maison, il existe plusieurs types de prêts qui permettent de financer les travaux de réparation et de rénovation pour réhabiliter un logement.
Pour choisir le type de prêt à contracter afin de financer les travaux de votre maison, il convient en premier lieu de faire estimer le montant nécessaire pour la rénovation en réalisant différents devis. C’est un moyen de profiter pleinement des avantages qu’offre chaque type de prêt et de choisir le financement le plus adapté. En-dessous d’un certain montant de crédit, des prêts à la consommation seront en effet plus opportuns pour la réalisation de travaux.
Pour un prêt travaux en dessous de 75 000 euros, le prêt personnel ou le prêt affecté sont généralement les plus adaptés à ce type de projet. La plupart des banques refusent en effet d’octroyer cette somme en guise de prêt immobilier et exigent pour cela des montants plus conséquents. L’avantage du prêt personnel est de pouvoir utiliser librement la somme empruntée et d’avoir ainsi la possibilité d’effectuer les travaux par vous-même sans passer par un professionnel. Il est généralement adapté pour de petits travaux dont les montants oscillent entre 5 000 et 10 000 euros.
Le prêt affecté pour sa part permet de bénéficier d’un taux préférentiel et d’une simplicité de mise en place avec des fonds transférés directement à l’entrepreneur sélectionné. Il présente toutefois quelques inconvénients en termes de procédure puisqu’il est accordé à condition de présenter des justificatifs des devis et des factures venant des professionnels choisis. L’argent emprunté est alors intégralement utilisé pour la réalisation des travaux déterminés et ne laisse ainsi aucune marge de manœuvre à l’emprunteur.
Pour un budget de rénovation supérieur à 75 000 euros, il est enfin préférable de se tourner vers un prêt immobilier en termes de conditions d’octroi. Les exigences de la banque peuvent alors néanmoins se révéler plus strictes avec la fourniture de solides garanties.
Quelles sont les aides pour financer des travaux ?
Les pouvoirs publics et les banques s’associent là encore pour aider les ménages à bénéficier d’un prêt pour financer des travaux de rénovation. Ces aides sont disponibles sous certaines conditions comme c’est également le cas pour l’acquisition. Par exemple, pour des travaux d’amélioration de la performance énergétique, vous pouvez prétendre à l’éco-PTZ (éco prêt à taux zéro), une variante écologique du PTZ qui permet d’obtenir un prêt sans intérêt pouvant aller jusqu’à 50 000 euros pour financer des travaux de rénovation énergétique. Attribué sans conditions de ressource, il doit alors financer des travaux de rénovation ponctuels concernant les fenêtres, le chauffage ou l’isolation, des travaux de rénovation globaux visant à l’amélioration de l’étiquette énergétique du logement ou bien encore des travaux de réhabilitation de l’installation d’assainissement collectif.
Il est également possible de bénéficier de financement pour les ménages les moins aisés avec le prêt d’Action Logement pour des travaux d’amélioration permettant de bénéficier d’un montant pouvant aller jusqu’à 10 000 euros avec un taux d’intérêt avantageux limité à 1 %. Ce prêt, accordé aux propriétaires occupants et salariés du privé, peut être remboursé sur une durée de 10 ans et peut servir à financer des travaux de rénovation très divers (décoration, mise aux normes, économies d’énergie, menus travaux etc.).
Certaines collectivités locales offrent enfin des facilités de financement ou des aides pour leurs habitants leur permettant de financer les travaux afin d’améliorer le parc immobilier résidentiel local. Elles peuvent être sollicitées en se renseignant auprès de sa commune, de son département ou de sa région.