Couverture de toiture : Les différentes possibilités

Choisir le matériau de sa couverture de toiture est une décision cruciale, qui dépendra de nombreux facteurs : Préférences esthétiques, climat de la région, inclinaison et pente du toit, réglementations locales (PLU pouvant imposer une configuration spécifique), …
Découvrez les options les plus répandues en France, et les critères à considérer pour faire votre choix.
- En France, les matériaux les plus populaires incluent les tuiles (en terre cuite ou en béton notamment), l’ardoise (naturelle ou synthétique) et les métaux (zinc, bac acier). Chaque matériau a ses avantages en termes de durabilité, de coût, ou encore d’esthétique.
- La durée de vie d’une toiture dépend notamment du matériau de la couverture : Si les ardoises naturelles pourront durer un siècle si elles sont bien entretenues, d’autres comme les toitures en béton dureront généralement moins longtemps.
- Parmi les principaux critères de choix d’une toiture : Les préférences esthétiques, l’architecture du bâtiment, les réglementations locales, le climat de la région, l’inclinaison du toit, ou encore l’entretien à y apporter.
Les couvertures de toiture les plus populaires en France
Attention, tous les matériaux de couverture ne sont pas compatibles avec tous les types de toits.
Toiture en tuiles
Les tuiles sont aujourd’hui le revêtement de toiture le plus répandu en France. Qu’elles soient en terre cuite ou en béton, plates ou à emboîtement, elles s’adaptent sur toutes les habitations, sont résistantes aux intempéries et participent à l’isolation de la maison.
Parmi les matériaux de tuiles disponibles :
- La tuile en terre cuite : Tuile “traditionnelle”, la plus répandue sur le territoire. Elle offre longévité et résistance, un poids réduit, une isolation thermique naturelle, et ne nécessite que peu d’entretien. Elle se décline en une grande variété de formes, de la tuile plate à la tuile canal en passant par les tuiles à emboîtement, s’adapte à tous les climats et à toutes les architectures.
- La tuile en béton : Moins chère que la tuile en terre cuite, elle est cependant moins durable, plus sensible aux mousses et nécessite plus d’entretien.
- La tuile en bois (bardeaux ou tavaillons, par exemple) : Existe en plusieurs types et formes selon les régions. Le bois est le matériau le plus anciennement utilisé pour les couvertures de toit. Les toitures en bois offrent une bonne isolation thermique et une protection contre les intempéries, mais nécessitent un certain entretien.
- La tuile en shingle (ou bardeaux d’asphalte) : Très répandue en Amérique du Nord, la toiture en shingle est plus utilisée pour couvrir des garages et abris de jardin en France. Il s’agit d’un revêtement très abordable mais peu solide et durable.
Les tuiles se déclinent en une multitude de formes, parmi lesquelles :
- Les tuiles canal : Caractéristiques du Sud de la France, elles facilitent l’écoulement des eaux de pluie. Leur pose se fait par imbrication de couches sur le dos et les bords.
- Les tuiles romanes : Similaires à la tuile canal en termes de forme, il s’agit d’une tuile à emboîtement, ce qui rend sa pose plus aisée.
- Les tuiles plates : Polyvalentes, elles s’adaptent à tous types d’architectures (traditionnelles comme modernes), mais nécessitent une pente importante pour assurer un bon écoulement des eaux de pluie.
- Les tuiles mécaniques ou à emboîtement : Particulièrement appréciées pour leur facilité de pose et leur polyvalence, elles couvrent la majorité des toits français.

Toiture en ardoises
Esthétique et élégante, la toiture en ardoise est très utilisée en Bretagne, dans les Pays de la Loire, ou encore dans les Ardennes, régions riches en schiste.
L’ardoise offre une grande résistance (aux intempéries, à la chaleur, au gel, mais aussi au feu), une longue durée de vie, une étanchéité optimale, ainsi qu’une isolation thermique efficace. L’ardoise naturelle, issue d’une roche, est en outre un matériau écologique.
Elle est cependant onéreuse et plutôt lourde, ce qui ne la rend pas compatible avec toutes les charpentes de toit.
Il existe également des toitures en ardoise artificielle, aussi appelée fibrociment.
Ce matériau se compose de cellulose, de sable et de ciment, mélangés entre eux pour former des planches légères mais solides. Résistant au temps, à l’eau, au gel et aux moisissures, le fibrociment est un matériau adapté aux toitures.
Esthétique, économique, résistant, léger et facile à poser, il est moins cher que l’ardoise naturelle. Il est cependant moins durable que cette dernière et nécessite plus d’entretien.
A noter : Jusqu’à la fin des années 1990, le fibrociment comportait de l’amiante, matériau toxique qui a été interdit en France en 1996 et en Europe en 2005 en raison de ses risques pour le système respiratoire.
Le fibrociment est encore aujourd’hui un matériau que l’on peut retrouver chez de nombreux fournisseurs. Il est désormais dépourvu d’amiante, donc sans danger pour la santé des occupants et des personnes qui le manipulent.
Ardoise naturelle ou ardoise synthétique : Le comparatif
Ardoise naturelle | Ardoise synthétique (fibrociment sans amiante pour toiture) |
---|---|
Pierre de schiste sédimentaire | Agglomération de ciment et de fibres minérales (on parle aussi d'ardoises ou de tuiles en fibrociment) |
Esthétique, donnent du caractère à la maison | Esthétiques, mais leur aspect se dégrade plus vite |
Durables et résistantes Durée de vie moyenne : Plus de 100 ans si bien entretenues | Résistantes, mais durabilité moindre Durée de vie moyenne : 50 ans si bien entretenues |
Écologiques (matière première naturelle et renouvelable) | Matériau synthétique à base de ciment, dont la fabrication est très polluante |
Excellente protection contre les intempéries | Bonne protection contre les intempéries |
Imperméables, étanches, imputrescibles, résistantes au gel, au feu et aux aléas climatiques | Presque aussi imperméables, étanches, imputrescibles, résistantes au gel, au feu et aux aléas climatiques que l'ardoise |
Matériau lourd, parfois difficile à installer | Matériau plus léger et facile à poser |
Relativement fragiles : Elles peuvent se casser si on marche dessus | Plus résistantes aux chocs |
Nécessitent un entretien pour conserver leur esthétique | Plus faciles à entretenir |
Matériau onéreux | 30 à 50% moins chères que les ardoises naturelles |
Plusieurs couleurs (noires, grises, rouges, violines, mordorées) selon leur provenance | Plus de choix en termes de personnalisation (attention toutefois aux PLU qui n'autorisent pas forcément toutes les fantaisies) |
Toiture métallique
Parmi les différents types de toitures disponibles sur le marché, les toitures métalliques remportent également un grand succès. Leur résistance aux intempéries, leur légèreté, leur durabilité, leur installation facile et la variété de styles disponibles en font un revêtement de toit très apprécié.
Leur coût initial peut cependant être assez élevé, et si le toit est mal isolé il peut être bruyant en cas d’intempérie, en plus de ses mauvaises performances thermiques.
Parmi les différents types de toitures métalliques existantes :
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Toiture en zinc : Très répandue sur les toits de Paris, mais pas seulement. Durable, écologique, elle offre une bonne étanchéité et est facile d’entretien. Le zinc n’est cependant pas compatible avec toutes les charpentes, et peut être sensible à l’humidité.
Côté tarif, le toit en zinc sera généralement plus onéreux que les matériaux traditionnels. - Toiture en bac acier : Panneaux de tôle d’acier, faciles à transporter, à découper et à installer, ils offrent en outre une grande résistance. Dans leur version simple sans isolation additionnelle, ils sont surtout utilisés pour les garages, abris de jardin et petites résidences secondaires. Ils sont moins utilisés pour la couverture des habitations en raison de leurs performances d’isolation du toit moindres.
- Toiture en panneaux sandwich : Une âme isolante placée entre deux éléments rigides (bac acier par exemple). Cette solution légère offre une bonne isolation, est facile à poser et bénéficie d’un bon rapport qualité-prix.
- Toiture en cuivre et toiture en plomb : Ces couvertures sont onéreuses et assez peu répandues en France, et couvrent principalement des bâtiments anciens.
- Toiture en tôle ondulée : Une couverture de toiture légère, appréciée pour des garages, des annexes ou des abris de jardin par exemple.
Au-delà des toitures en tuiles, en ardoise ou en métal, il existe de nombreux autres types de couvertures, moins répandues mais tout aussi appréciées.
Parmi elles :
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Les toitures en chaume : Il s’agit d’une couverture constituée de paille de blé, de seigle, de tiges de roseaux, de genêts ou encore de bruyère. Très répandus sur les maisons rurales au XIXe siècle, les toits en chaume se sont peu à peu raréfiés.
Ce matériau renouvelable et écologique, peu cher et à la durée de vie relativement courte connaît aujourd’hui un renouveau en raison de ses qualités isolantes. - Les toitures en lauze : Cette tuile traditionnelle du Sud-Ouest et Centre de la France (les types de pose et les roches utilisées dépendent de la région) permettent de créer un toit en pierre naturelle à l’aspect authentique, résistant et solide, avec de grandes qualités d’isolation. C’est cependant un matériau très onéreux, lourd et difficile à mettre en œuvre.
- Les toitures en verre : Que ce soit sous la forme de tuiles transparentes ou de baies vitrées (généralement en verre feuilleté), les toits en verre permettent d’apporter de la lumière à une pièce. Esthétique mais lourd et cher, le toit en verre peut offrir un mauvais confort thermique en été.
- Les tuiles photovoltaïques permettent d’emmagasiner de l’énergie solaire. Elles offrent cependant une efficacité moindre qu’un panneau photovoltaïque, pour un prix plus élevé.
Les toitures végétalisées : écologie et économie ?
Une toiture végétalisée est un aménagement de verdure placé sur le sommet d’un bâtiment. Elle s’inscrit dans une démarche de développement durable en proposant des espaces verts au cœur des villes.

Côté avantages, la toiture végétalisée est esthétique, créant un véritable jardin sur le toit, écologique, car elle favorise la biodiversité, et pratique : Elle offre une bonne gestion des eaux de pluie (le substrat filtre les eaux, en draine et en stocke une partie, limitant le ruissellement), offre une bonne isolation toute l’année (phonique, mais aussi thermique) et permet de lutter contre les îlots de chaleur en ville.
Cependant, son installation nécessite une sous-couche et une structure adaptée à son poids, sa mise en œuvre est moins aisée qu’une toiture classique et elle complique la détection des fuites.
Avant de se lancer dans un projet de végétalisation de sa toiture, il faudra se poser une question essentielle : Le toit sera-t-il accessible ou inaccessible ?
- Les toits terrasse végétalisés accessibles sont dotés d’arbres, d’arbustes et de gazons. Ils sont plus chers, compliqués à mettre en œuvre, et nécessitent un entretien très important. Ce système est de plus très lourd (parfois plus d’une tonne au m2), donc nécessite généralement une adaptation de la structure du toit.
- Les toits végétaux inaccessibles sont quant à eux plus légers, nécessitent moins d’entretien et sont moins chers à mettre en œuvre. Ils se composent plutôt de mousses, de plantes vivaces, ou encore de petits arbustes.
Bon à savoir : Contrairement à ce que l’on pourrait penser, outre les toits plats végétalisés, il est possible de végétaliser un toit en pente (celui-ci sera cependant inaccessible).
Critères de choix pour votre couverture de toiture
Climat et exposition
Le climat et l’altitude de la région sont les premiers critères de choix pour la couverture d'un toit. Il est en effet essentiel de prendre en compte les précipitations, les vents dominants, les fluctuations de température, ou encore l’ensoleillement.
Les DTU (Documents Techniques Unifiés) des différents matériaux de couverture mentionnent les conditions climatiques compatibles avec chacun.
Outre l’aspect esthétique des maisons traditionnelles, les couvertures sont surtout adaptées à la météo.
Au-délà des matériaux, la pente du toit et la forme des tuiles ont également leur importance :
- Dans une région montagneuse, on privilégiera des pentes importantes, pour faciliter l’évacuation de la neige. On optera pour des tuiles résistantes, comme l’ardoise.
- Dans une région très pluvieuse, on préférera des formes comme la tuile canal, qui évacue rapidement les eaux de pluie.
Esthétique et architecture
Si les traditionnelles tuiles en terre cuite rouge et les tuiles en ardoise s’adaptent généralement à tous les environnements et à toutes les habitations, le choix de la couverture sera fortement impacté par son environnement.
De manière générale, toutes les tuiles ne sont pas compatibles avec toutes les inclinaisons de pente :
- Les tuiles plates nécessitent une pente élevée pour assurer une bonne évacuation des eaux pluviales.
- Les tuiles canal sont idéales pour les toits à faible pente, et déconseillées pour les toits très pentus.
- Les tuiles mécaniques sont compatibles avec les toits à faible et forte pente (attention toutefois à s’en assurer avant l’achat)
Il faudra s’assurer que la charpente soit en mesure de supporter le poids de la couverture. L’ardoise et la lauze sont par exemple beaucoup plus lourdes qu’une toiture en acier par exemple.
Enfin, l’urbanisme sera un critère important à prendre en compte.
Certaines réglementations locales et PLU réglementent l’aspect extérieur des toits (notamment dans le cas des sites patrimoniaux remarquables et leurs abords) pour conserver une harmonie architecturale.
Ainsi, certaines communes imposent l’aspect ardoise (naturelle ou imitation), tandis que d’autres peuvent interdire la réalisation de maisons à toit plat ou imposer des pentes minimales (restreignant ainsi la gamme des matériaux utilisables).
Selon le Code de l’Urbanisme, les PLU ne peuvent s’opposer à l’installation d’une toiture végétalisée (sauf exceptions énumérées dans le texte de loi).

Il est vivement recommandé de faire appel à une entreprise de couverture ou de toiture, qui pourra vous conseiller sur les meilleurs matériaux et types de tuiles, mais aussi réaliser les travaux dans les meilleures conditions et en toute sécurité.
Durée de vie d’une couverture de toiture selon le matériau
Les principaux matériaux de toiture ont des caractéristiques propres, mais aussi une durée de vie qui peut varier fortement selon leur nature.
Les matériaux naturels seront généralement plus durables que les matériaux synthétiques, à condition bien entendu d’être correctement entretenus et régulièrement inspectés.
Estimation de la durée de vie des principaux matériaux de couverture de toit :
Matériau de toiture | Durée de vie moyenne |
---|---|
Toiture en zinc | 80 à 110 ans |
Toiture en ardoise naturelle | 70 à 110 ans |
Toiture en terre cuite | 50 à 100 ans |
Toiture en tuiles béton | 30 à 50 ans |
Membranes TPO / EPDM pour toiture | 30 à 50 ans |
Toiture en bac acier | 30 à 50 ans |
Toiture en fibrociment / ardoise synthétique | 25 à 40 ans |
NB : Moyenne calculée selon les estimations d’experts de la couverture, pour un toit bien entretenu. Cette durée de vie peut varier en fonction de la qualité des matériaux, des conditions climatiques, de la qualité de pose et de l’entretien apporté à la toiture.
Entretien d’une couverture de toiture
Attention : Réaliser l’entretien d’une toiture nécessite généralement d’y monter. Il est donc essentiel de s’équiper pour le faire en toute sécurité avec un harnais, casque, chaussures antidérapantes, …
Pour s’assurer que les travaux seront réalisés en toute sécurité, il est toutefois conseillé de faire appel à un professionnel.
L’entretien d’une toiture est à réaliser au minimum une fois par an, et plus souvent si l’habitation se situe sous les arbres. L’opération doit se faire par temps sec, sans vent, en journée, et hors canicule.
Comment entretenir correctement sa toiture ?
- Inspection régulière de l’état de la toiture. Inspecter les tuiles, remplacer les abîmées, remettre en place les déplacées, vérifier la bonne évacuation des eaux de pluie.
- Nettoyage des gouttières. A faire au moins une fois par an, entre la chute des dernières feuilles et les premières gelées.
- Nettoyage des tuiles. À la brosse, au jet d’eau ou au nettoyeur haute pression (ne pas régler la pression trop forte), dans le sens des tuiles pour ne pas endommager le toit.
- Démoussage du toit. Pour retirer et nettoyer les mousses, lichens et moisissures qui se logent sur et autour des tuiles. Il est conseillé de le faire faire par un professionnel qui pourra nettoyer correctement le toit, en toute sécurité.
Les différents matériaux ont en outre quelques spécificités, qu’il faudra prendre en compte pour réaliser le nettoyage de la toiture :
- Matériaux naturels (tuiles en terre cuite, ardoise) : Nettoyage manuel à la brosse et/ou au nettoyeur haute pression (faible réglage) une fois par an. Appliquer un traitement hydrofuge et/ou anti-mousse pour renforcer l’imperméabilité des matériaux.
- Matériaux synthétiques (béton, bitume, fibrociment, …) : Un jet d’eau suffit généralement à éliminer les saletés. Certains matériaux peuvent être sensibles aux mousses et lichens, il faudra donc frotter à la brosse pour les éliminer.
- Matériaux métalliques (zinc, acier, …) : Vérifier régulièrement l’intégrité du revêtement. Une fois par an, nettoyer à la brosse ou au nettoyeur haute pression. Un traitement anti-rouille peut être nécessaire pour certains matériaux.
Couverture de toiture : Les différentes possibilités - FAQ
Quelle est la meilleure couverture de toit ?
Si la toiture en terre cuite est la plus répandue en France en raison de son bon rapport qualité-prix, de sa solidité et de sa praticité, les couvertures en ardoises seront plus résistantes et durables, bien qu’elles soient plus onéreuses.
Quelle est la différence entre une toiture et une couverture ?
La toiture se compose de la charpente, de l’isolation, des écrans de sous-toiture et des éléments de ventilation. La couverture désigne les éléments utilisés pour recouvrir la toiture.
Quel est le prix pour refaire une toiture de 100 mètres carrés ?
Le prix pour refaire une toiture de 100m2 est de 12 000€ à 38 000€ en moyenne, selon les matériaux choisis, leur qualité et les spécificités du projet.
Qu’entend-on par couverture de toit ?
La couverture de toit désigne les éléments utilisés pour recouvrir la toiture. Celle-ci se compose de la charpente, de l’isolation, des écrans de sous-toiture et des éléments de ventilation.